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L'homme à la caméra, montage
12 novembre 2012

Le pouvoir des montages sur le réel vu par les cinéastes de l'avant-garde russe :

Les montages dans un film peuvent véritablement transformer notre regard sur les images que nous voyons, sans que nous, spectateurs, nous nous en rendions forcément compte. Les montages ont donc toutes leur importance dans un film, ils peuvent changer le point de vue, changer l'ambiance du film, presque changer le scénario et le but même du film, ce n'est néanmoins pas non plus forcément le but du montage que de que de faire d'un film l'opposé de ce qu'il était censé devenir à la base, mais le montage pourrait le faire, le montage a un poids et une importance cruciale dans la confection d'un film car il peut totalement transformer le regard du spectateur sur celui-ci... le montage peut modifier la réalité filmée en y apportant une interprétation nouvelle et ainsi il crée une nouvelle réalité qui n'est propre qu'à lui et qui n'existe que par lui.

 Ceci est un extrait de l'article "Montage" dans Encyclopaedia Universalis :

 " Les cinéastes soviétiques des années 1920 vont également faire du montage le centre de leurs préoccupations. En montant un même gros plan d’acteur face à des images différentes, Lev Koulechov démontre que le spectateur produit lui-même les liaisons entre les images et les sentiments qui en découlent. Une série de plans empruntés à des lieux ou à des corps différents montés ensemble donnent l’illusion d’un seul lieu ou d’un seul corps qui n’existent que dans un espace et un temps purement cinématographiques. Vsevolod Poudovkine en déduit que le montage ne consiste pas à structurer des morceaux de réalité, que les images prélevées sur cette réalité perdent toute relation avec celle-là: une explosion filmée ne donne pas le sentiment d’explosion. Dans La Fin de Saint-Pétersbourg (1927), une construction bien agencée, à partir d’images sans rapport avec l’explosion, voire sans contenu (flashes blancs), crée seule la sensation de l’explosion.

Mais c’est surtout Dziga Vertov et Sergeï Mikhaïlovitch Eisenstein qui donnent au montage, sous l’égide de la pensée marxiste, une fonction entièrement nouvelle: c’est une méthode (scientifique pour Eisenstein) d’analyse de la réalité et un instrument de pédagogie. Vertov croit à l’authenticité du «ciné-œil», «œil plus parfait que l’œil humain», mais le montage explique scientifiquement le fonctionnement de ce réel pris sur le vif («fixation du processus historique»), et opère un «ciné-déchiffrement communiste du monde». Pour cela, les «intervalles», passage d’un mouvement à un autre, sauts dialectiques entre deux séries d’images, voire deux plans, doivent être perçus en tant que tels par le spectateur afin qu’il saisisse la différence entre la réalité et sa représentation "

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Commentaires
L'homme à la caméra, montage
  • Ce blog s’intéresse en premier à l'homme à la caméra de Vertov, qui a inauguré une nouvelle manière de voir le monde au Cinéma, par ses montages innovants . Un aperçu aussi de ce style de montage qui a été repris dans un Cinéma plus moderne.
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